Bacon Picasso La vie des images
Jusquau 30 mai prochain, un petit chassé croisé entre deux grands Hommes ; entre maître et maître la seule chose de certaine cest que la résonance de lun sur lautre a été profonde.
En 8 salles, le musée Picaso essaye de retracer des influences de bacon via Picasso, expérience intéressante sil en fût, on ne saurait être plus intéressé par ces parallèles maintes fois reproduits au gré de luvre de bacon, suivant Picasso, y revenant toujours puisant pour sinspirer. Les salles on le précisera sont trop petites et pas assez bien exposées cest un peu dommage, un peu court mais enfin, de très belles choses.
Dans lordre, vous passerez par la salle 1, baigneuse et chimère où en quelques années de différences, le parallèle est on ne peut plus limpide entre notamment la nageuse de Picasso 1929 et studio Interior de Bacon en 1934. Le rouge flamboyant contrastant dautant plus et annonciateur de ces fonds si propres à lui. La similitude et la reconstruction dInterior of a room de bacon 1935 avec le parallèle de la Demoiselle 1929 est saisissant, linspiration est là qui hante les angles et le croirait extrait ou étiré en 3 dimensions.
La salle 2 la cled fer offre entre autres le saisissant parallèle de la baigneuse ouvrant une cabine et Triptych In memory of george Dyer, dont la lecture du « petit journal des grandes expositions Bacon/Picasso : la vie des images est un préalable des plus agréable au prix modique de 3 pour comprendre le tableau. Sans trop en dire, si je cite un tout petit peu : « en 1971, limage de la clef de fer ressurgira dans louvre de Francis bacon. Il dédie alors à son ami Georges Dyer, mort à paris dans des conditions dramatiques à la veille du vernissage de la rétrospective du Grand palais » cette toile la petite explication qui suit est très éclairante
La salle 4 est celle des Crucifixions (la salle 3 étant consacré à des dessins de Picasso) où semble t-il les deux peintres disent la même chose à peu de choses prêt, à savoir que « le thème majeur de la crucifixion se dérobe à eux pour les conduire lun et lautre vers tout autre chose ».
La salle 6 consacré aux Tauromachies rend grâce par « Etude pour une corrida » de 1969 de la maîtrise des couleurs que lon connaît chez bacon tout en ayant une fragmentation de la scénographie et de lespace renforcé par les couleurs et les formes géométriques auxquelles renvoient ces espaces tracés, lombre de cette foule attentive en arrière fond attendant le déroulement
Ensuite vient la salle 6 des Têtes où les autoportrait de Picasso à bacon sont autant de facettes décomposées et distordues dont lessence est bien à Picasso mais dont lévolution voire la continuité revient à bacon, proche dun déconstruction/recomposition.
La salle 7 est celle des Chutes dont jai retenu bien évidemment « Figure allongée » de 1969 où lon retrouve le chassé croisé avec Picasso quelques part inversé avec cette lumière crue qui vient éclaire les tréfonds de lêtre et cette seringue que lon distingue à peine plantée là, symbole de limmobilisme absolu
La salle 8 intitulé Elégies ma moins convaincu que les autres dans les croisements il est plutôt ici question de la dissolution/recomposition dun corps qui semble remodelable à linfini, issu de lui-même et y retournant, sombre porte de la mort derrière laquelle nous sommes basculant en apesanteur entre deux mondes
Enfin vous pouvez allez jeter un il à ces parallèle bien sympathiques ; on en ressort plus en phase avec Bacon me semble t-il
Un site sur Bacon